Pâques dans l’écriture chrétienne - 1ère partie
Introduction
Pour cette contribution chrétienne à notre réflexion sur le passage, ou la Pâque, nous avons convenu une nouvelle fois, Christian et moi, de nous partager le travail, afin d’apporter chacun une contribution, un éclairage différent sur le sujet, les deux interventions se voulant bien sûr complémentaires. Nous avons choisi de montrer tout d’abord à quel point le thème de l’Exode, littéralement du « chemin de sortie », a été un support naturel, privilégié et abondamment exploité par les premiers chrétiens pour rendre compte de l’expérience de Jésus, mort et ressuscité. Je vais essayer d’assurer cette première partie. Ensuite, Christian nous plongera dans un des récits de la résurrection, celui qu’on trouve au ch.16 de l’évangile de Marc, pour nous montrer qu’il est une façon d’ouvrir un passage dans nos impasses les plus fermées. Ce sont deux manières d’écouter nos Ecritures, l’une plus exégétique, l’autre plus existentielle. Il nous a semblé que les deux approches étaient importantes et nécessaires.
Pessah dans l’écriture juive
La fête de Pessah, fondement, liturgie et sens.
« Alors Dieu prononça toutes ces paroles : Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage. » Ex 20,1.
אָנֹכִי יְהוָה אֱלֹהֶיךָ אֲשֶׁר הוֹצֵאתִיךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם מִבֵּית עֲבָדִים:
Ainsi commence les « dix paroles » données à Moïse au mont Sinaï.
Pourquoi le passage le plus important de la Torah commence-t-il par la mention de la sortie d’Egypte ? Pourquoi s’agit-il de la référence la plus citée dans la Torah et dans la liturgie. Enfin pourquoi la célébration de la nuit de Pessah est-elle une des trois fêtes de pèlerinage célébrée avec autant de solennité ?
Enfin comment la fête de Pessah, célébrant la liberté, peut-elle avoir une portée universelle ?